Dans la pénombre de la piste, les déséquilibres acrobatiques ou la grâce sauvage du lancer de couteaux, résonnent avec quelques notes d’orgue de barbarie, tristes et joyeuses, comme une prière de cirque. Oraison évoque un enlaidissement généralisé du monde, une saturation, un dérèglement de nos esprits et nous plonge brutalement dans une angoissante obscurité.
Le spectateur entre dans un vertige, et par des visions furtives d’instants incandescents ou des réminiscences d’images circassiennes archaïques, un certain état de conscience disparaît en lui. Que se passe-t-il si on arrête d’ouvrir son imaginaire ? Si on se laisse atteindre par l’abrutissement ?
Dernier volet de la « trilogie des Ors », comme dans Morsure et La DévORée, Marie Molliens questionne le paradoxe : Combattre à tout prix ou se laisser atteindre ?
En partenariat avec le Théâtre Sorano.