La danseuse sur fil Sanja Kosonen vit le cirque comme un antidote, un remède contre l’oubli de pratiques artistiques et de rituels anciens. Et ça décoiffe ! Au sens propre dans Capilotractées, où l’artiste finlandaise et une complice remettaient au goût du jour une discipline du cirque forain : la suspension par les cheveux. Dans Cry Me A River, c’est au pays de ses ancêtres, la Carélie, qu’elle va puiser l’inspiration. Chez les pleureuses professionnelles, qui étaient jadis de toutes les funérailles. De tous les mariages aussi, car il est des larmes heureuses comme il en est de “crocodile”. Interrogeant les formes du sanglot, huit artistes d’horizons artistiques et géographiques différents unissent leurs voix et leurs corps. Nourris par les traditions du cirque et de la danse, ils se coulent dans un langage moderne pour aller à la rencontre de l’être humain et dévoiler ce qui a disparu de nos espaces publics : l’émotion.