Avec quelques complices, joueurs au plateau, nous construisons des dispositifs physiques permettant de faire émerger des situations théâtrales. Ces dispositifs physiques mettent en jeu des forces physiques fondamentales (l’équilibre, la suspension, la gravité, la force centrifuge) et deviennent par là des supports de jeu et d’interprétations multiples, des sources de polysémies autour de la déformation d’une image. »
[Yoann Bourgeois]
« L’art vivant a une responsabilité éthique d’ordre existentialiste. C’est un combat qu’on n’a jamais fini de mener qui dit cette joie simple d’être au monde et de faire. […]
La précipitation s’installe partout, le rendement. Nous nous jouons de cela.
Nous nous battons avec cela pour rire, nous cherchons la limite.
Le spectacle est injustifiable, c’est sa beauté. Il est une perte. Il ne produit rien.
Il affirme cela avec sa voix pauvre. Il est cet émerveillement toujours renouvelé de "venir voir", pour remettre à l’épreuve sa manière de voir.
Il y a un pacte implicite et tacite entre l’acteur et le spectateur : "ça" se passera entre eux.
Grâce à eux. Grâce à cet espace par eux maintenu vacant, cet entre-eux vide, pour que quelque chose toujours puisse continuer d’advenir. […]
L’art vivant est l’affirmation d’une paix entre les hommes.
Il est de notre responsabilité de maintenir ce pacte.
Tant que l’art pourra continuer à se réinventer ici, une paix subsistera et préservera des arrogances.
Le vivant, c’est ce dont on ne finit jamais de faire le tour. »
[Yoann Bourgeois]
Conception, mise en scène et scénographie Yoann Bourgeois assisté de Marie Fonte • Lumière Adèle Grépinet • Son Antoine Garry • Costumes Ginette • Réalisation scénographie Nicholas von der Borch, Nicolas Picot et Pierre Robelin • Direction technique Pierre Robelin • Régie générale David Hanse • Régie lumière Magali Larché / Julien Louisgrand • Régie son Benoît Marchand • Direction de production Maud Rattaggi • Production Diffusion Maud Rattaggi et Geneviève Clavelin
Avec Mathieu Bleton, Julien Cramillet, Marie Fonte, Dimitri Jourde, Élise Legros et Vania Vaneau