Dans un sens contemporain, le malandro est un jeune voyou au Venezuela ou au Brésil, conscient de son image, disposé à utiliser la violence pour établir son statut social.
L’intrigue nous amène à réfléchir au-delà de notre propre appartenance à une famille, à une communauté, et ébranle le fondement même de liberté en soulevant la question de savoir si on est là par choix ou par défaut. Pourquoi ces hommes et ces femmes se retrouvent dans cette enclave où l’air libre n’est plus qu’un œil, là-bas, en haut ?
Voilà le point de départ de cette pièce circassienne ; réunir des malandros qui esquivent ce que la vie conventionnelle leur impose pour danser leur histoire particulière.
"C’est à toi que je parle. Il y a longtemps que j’ai arrêté de croire que quelqu’un m’écoute, mais parler est un bon exercice. Ça fait passer le temps et ça garde les mots vivants. Ne plus dire un mot peut finir par le tuer. Ça fait longtemps que je suis ici, et certains mots ont déjà perdu leur sens, comme « sommet » ou « horizon »".
Prisonniers d'un huis clos infernal, les artistes de la piste mènent une enquête mentale sur les raisons de leur propre enfermement. Ils dansent avec leurs limites comme avec celles des souvenirs et des mots. Ils sont les Malandros.