L’esthétique de l’ours.

Tout commence sous un chapiteau kazakh lorsqu'un ours brun met un premier pied sur

une bascule hongroise. Malgré le brouhaha de la piste, la fanfare,

les cris, les applaudissements, le temps s'arrête. Le public retient son souffle.

L'ours est prêt, son poids légèrement sur les talons.

La position pour un départ vers l'arrière.

Les acrobates sont dans les airs.

Ils vont toucher la planche.

Et là.

PAF

L'ours est dans les airs.

La tête en bas.

Il fait un salto.

EDO est né.

L’ours acrobate est un point de départ. Mieux : un point de retour. L’ours n’est ni le sujet, ni le thème de ce spectacle. Il est présent parce qu’il l’a été. Il est un bout d’histoire utile pour ne pas oublier.

Les trois acrobates d’EDO cirque sont à cheval (mangé par l'ours) entre crétinerie et virtuosité, entre infantilisme et adultisme, entre absurde et sublime (les uns n’empêchant pas les autres d’ailleurs).

Premières du spectacle en octobre 2021.