La compagnie Marcel et ses drôles de femmes, installée en Normandie, excelle toujours dans un registre burlesque et complètement loufoque. Avec Masacrade, ils font voler en éclats les tabous liés à la mort dans une tragédie aérienne en 7 actes. Prenez comme ingrédients principaux : 1 voix off, 3 interprètes délurés, 1 tapis gonflable, 25 costumes fantasques et 1 régisseur pyromane. Ajoutez à cela du trapèze, du cadre aérien, du hula-hoop, et une pincée de folie ! Dans cette épopée inspirée par les récits de Shakespeare comme de Cervantès, les voltigeurs évoluent sur le fil de la mort. Celle qui frappe, celle qu'on redoute, celle qu’on aimerait choisir, celle qu’on affronte avec panache, ou sur laquelle on tombe bêtement, celle qui nous rattrapera inéluctablement... Au cours de cette funeste cérémonie complètement décalée, nos protagonistes cherchent le sens de la mort en s’entraînant à mourir avant de mourir... pour redonner un sens à la vie ! Un spectacle en plein air haut en couleurs et cocasse à souhait !

JEUNE PUBLIC / PREMIÈRES FRANÇAISES

Permit, oh permit my soul to rebel : Permet, oh permet à mon âme de se rebeller. Aline Breucker et Quintijn Ketels, metteurs en scène flamands et couple dans la vie, créent un spectacle inclusif pour toutes les sensibilités, sous la forme d’une véritable machine à rêves ! Sur la piste, des centaines de gros coussins blancs sont installés en cercle. Les petits et les grands spectacles peuvent s’y asseoir ou s’y allonger à leur aise. Un groupe d’acrobates aux costumes fantasques y déambule. Maniant le diabolo, réalisant des acrobaties collectives, évoluant sur les mains ou sur patins à roulettes, cette troupe joyeuse et sensible nous invite à être nous-même, quelles que soient nos différences. Une aventure qui parlera à tout le monde !

Relaxed performance : Ce spectacle est une relaxed performance, conçue pour des personnes nécessitant un environnement plus détendu pour se rendre au cirque ou au théâtre. On peut se lever, réagir, partir et revenir durant toute la représentation. Le spectacle évite également les stimuli puissants comme les stroboscopes ou les sons forts. Chacune et chacun peut apprécier le spectacle à sa manière, et laisser grandir en lui son envie de s’exprimer.

Dans ce spectacle intimiste, Katell Le Brenn nous partage son vécu d’artiste de cirque en 4 périodes et 4 lieux. Sa traversée poétique et acrobatique, faite d’équilibres sur mains et de contorsions, est rythmée par des étapes marquantes. Le public, installé au plus près d’elle, comme un ami de toujours, est invité à voyager au fil des époques contenant chacune leur lot d’épreuves et de rencontres. Les acrobaties varient au fil du récit. Subtilement, tout en douceur, elle évolue, se métamorphose, change de costume comme de postures. Adossée au mur, sur une ou deux mains, elle se livre. De la blessure à la rédemption, du renoncement à l’acceptation, nous voilà plongés dans les méandres d’un parcours de vie dont l’issue se joue ici et maintenant. Avec son humour sensible et son agilité contorsionniste, elle danse son récit comme on raconte un secret, et nous apprend à savoir plier sans rompre.

Maniant des cartons qu’il empile à gogo, un personnage filiforme à l’allure précise et légère, trace son chemin entre cordages, lests en toile de jute et poulies suspendues transformant l’espace scénique en entrepôt industriel. Dans cet environnement hostile et instable, l’agilité pourtant balbutiante de Marc Oosterhoff devient vitale, car c’est en boucle qu’il prend des risques aussi anodins qu’improbables, et donc très drôles, tantôt en équilibre sur une balançoire à bascule, tantôt esquivant une peau de banane. Avec un sens du comique de situation tout à fait maîtrisé, il fait rimer maladresse et délicatesse. Comme au temps du cinéma muet, un musicien partage la scène avec le comédien. Muni de sa guitare électrique, l’interprète et compositeur Raphaël Raccuia dialogue en live avec les acrobaties et les danses de Marc Oosterhoff qui, tel un enfant, détourne les objets qui l’entourent transformant les gestes du quotidien en actions poétiques et spectaculaires.

“Acrobate et danseur, dandy longiligne et imprudent Marc Oosterhoff nʹest jamais loin de l’accident poétique. Les Promesses de l’incertitude est un heureux solo de cirque pour toutes et tous, dans lequel rien ne se passe comme prévu.” RTS – Radio Télévision Suisse francophone

Jeune public

Certains l’auront découvert et apprécié en ouverture de la saison 2023/2024 du Cirque-Théâtre d’Elbeuf en maître des illusions. Rémy Berthier, figure de la magie nouvelle, choisit cette fois d’enquêter à hauteur d’enfant sur l’étrange et parfois angoissant phénomène qu’est la disparition, s’accompagnant d’une complice magicienne. Avec sérieux (ou pas) et à grand recours de procédés magiques, ils tentent de répondre à la question de Milo, 8 ans : « Mais où ça va les choses quand ça disparaît ? ». Au sein d’un univers bariolé et amusant, ne mettant de côté aucune hypothèse, ils tournent et retournent ce concept dans les tous sens ; de la perte des chaussettes à celle d'une espèce en voie d'extinction ! Leur démonstration ne fait l’économie d’aucun procédé pour cerner son sujet : jeux d’ombre, dinosaure gonflable, trucages révélés et même un étonnant dispositif permettant de lire dans les pensées que pourra expérimenter le public. Un dialogue réjouissant à partager en famille !

Trampoville rassemble artistes de cirque, acrobates freestyle, athlètes de haut niveau et amateurs. L’occasion pour plusieurs générations de trampolinistes de se rencontrer et d’échanger sans autres enjeux que le plaisir de voler et l’envie de partager ce bonheur avec le public. La ville devient une salle de spectacle géante. Jouant avec ses espaces publics et ses paysages, durant plusieurs jours, les artistes se mêlent aux habitants, rebondissent de toute part, envahissent les quartiers et la place du Champ de foire, où ils nous donnent rendez-vous pour un final spectaculaire avec des trampolinistes parmi les meilleurs de la discipline et 10 amateurs aguerris, le 21 juin, soir de la fête de la musique.

Foutoir Céleste est une célébration de l’incertitude et du risque, pour se rappeler de ne jamais tout céder à la sécurité. Un grand feu de joie, pour brûler nos envies d’invincibilité. Le spectacle s’inspire des fêtes les plus vieilles du monde et mêle portés acrobatiques, BMX, jonglerie invasive, trapèze ballant, et danse exutoire. Les sept artistes créent un cirque à l’énergie débordante et libératrice qui nous emporte dans un tourbillon d’allégresse.

La balançoire géante est un sport extrême inventé en Estonie dans les années 90. Se pratiquant à la manière du saut à la perche (on annonce une hauteur à réaliser), l’objectif est de réaliser un tour complet sur la plus grosse balançoire possible. Ce jour-là, Sidney va tenter de battre son record personnel...

Tombouctou tisse un fil entre plusieurs générations. Entre le plancher des vaches et les cieux, un fils emmène son père, tout là-haut, à 10 mètres au-dessus du sol. Une expédition périlleuse au cours de laquelle ils nous livrent leurs rêves et leurs histoires. Un cheminement sensible à travers la mémoire d’un village de la Venise verte jusqu’à Tombouctou, la "perle du désert".

Trois duos musicaux et circassiens aux couleurs et aux scénographies différentes jaillissent de ce Jukebox cirque. Six artistes, qu’on dirait sortis de la machine, se succèdent dans un face-à-face vivant et intense. L’un jongle au son de la clarinette, tandis que l’autre voltige sur des airs de violoncelle quand le suivant s’élance dans sa roue allemande sur des notes de piano. Ces 3 pièces courtes sont reliées en une sonate de cirque… Allégro con salto.

Après Plock ! qui explorait l’univers de la peinture et Murmur qui jouait avec le son, KORROL formera le troisième volet d'un triptyque parlant d'art et de création, à destination du jeune public. Ici l'acrobatie rencontre l'art sonore et l'architecture. Jonas, le personnage central, explore la relation entre l’homme, la construction et la matière en manipulant joyeusement des objets en béton et en n’hésitant pas à faire appel au public !

Invitée en 2022, avec TRAIT(s), puis en 2023 avec M.A.I.S.O.N, Coline Garcia nous offre cette fois les premières de sa nouvelle création réunissant 2 artistes autour de l’acrobatie et du beat-box, pratique musicale où la bouche fait claquer les sons dans le micro. BAOUM !!! nous réserve un festival d’explosions en tout genre, jouant avec le corps, l’air et les matières plastiques. Car qui n’a jamais pris plaisir à faire péter du papier bulle ? Un spectacle marrant et détonnant !

C’est Sophia Perez, metteuse en scène elle-même sortie voltigeuse du CNAC en 2004, qui s’est vu confier cette année la direction artistique du spectacle de fin d’études de la 35e promotion et de ses douze jeunes artistes. En piste : un trapèze, un cerceau aérien, du jonglage, des paillettes, une roue Cyr, des couleurs et de la fumée, de fières confidences, du mât chinois, de la danse, de la tendresse, des instruments et la force de leurs vulnérabilités.

Après avoir sillonné l’Océan Indien et bien des contrées, la compagnie réunionnaise Cirquons Flex s’inspire d’une histoire méconnue. Durant la seconde guerre mondiale, La Réunion fut coupée du monde. Deux années sans qu'aucun bateau ne vienne ravitailler l'île. Radio Maniok s'inspire de ces "Années Terribles" où tout venait à manquer et s’intéresse à "l'autosuffisance heureuse", faite de solidarité et d’inventivité, dans cette aventure acrobatique et musicale.

Un grand moment de music-hall où la chanson, le cirque et les histoires humaines s’enlacent. Un spectacle clownesque, acrobatique et musical avec son lot d’excentricité, de surprises et de tragédie grecque. Un cabaret de rêve présenté par cette grande entreprise de divertissement en tout genre que sont "Les Établissements Félix Tampon". Un grand bazar, un joyeux dérapage où l’on constate encore une fois que le rêve a ceci de particulier : ce n’est pas la réalité !

Pour ces deuxièmes retrouvailles avec l’inventeur-circassien Boris Gibé, il vous faudra tout d’abord pénétrer au coeur de son "Silo". Prenant la forme d’un chapiteau de tôle de 12 mètres de haut, il se dresse au centre de la piste

du Cirque-Théâtre. L’architecture d’hier enveloppe celle d’aujourd’hui. Première mise en abîme. À l'intérieur, 2 escaliers s’enchevêtrent l’un dans l’autre sur 4 étages dans une double révolution et accueillent les spectateurs sur plusieurs niveaux. Dans cet espace à huis clos, la compagnie Les Choses de Rien interroge notre rapport au vide, au néant, à la plénitude. Au fil d’une fascinante chorégraphie aérienne chapitrée en triptyque,

l’acrobate déploie son corps dans une confrontation aux éléments, animé par la recherche de l’Absolu.

Osez le vertige ! Seules 100 personnes pourront profiter simultanément de cette expérience sensorielle et physique originale.

Stek c’est la rue, avec son bruit et sa fumée.

La rue, habitée par 4 clowns, cascadeurs et catcheurs à leurs grandes heures,

animés par une furieuse envie de vivre. Jongleurs, danseurs, voltigeurs, Ottavio, Analia, Léo et Mario forment un quatuor cosmopolite venu d’Italie, d’Uruguay, de France et du Mexique. Ensemble, ils se glissent dans la peau et les vêtements rapiécés de personnages en marge, donnant corps aux invisibles de nos villes.

Dans leur turbulent quotidien, la vie peut valoir un morceau de pain (Stek), et les affamés devenir frères ou ennemis pour subsister. Sur des sons hip-hop, punk, ou reggae, ils cavalcadent à fond la caisse, et nous entraînent dans leurs péripéties foutraques. Courses-poursuites, saltos et rebonds sur containers et objets de fortunes s’enchaînent : il faut avancer, coûte que coûte. Cette équipée porte avec elle un vent rafraîchissant et sauvage, oscillant entre folie jubilatoire et humour noir grinçant. Entraînés dans leur tourbillon loufoque, bousculés par leur audace irrévérencieuse éloignée de toute convention, nous voilà pris de tournis.

Quand soudain, le temps se fige...

Approchez, approchez ! Entrez dans cet espace de curiosité, fait d’entre-sorts et d’attractions. Venez rencontrer

la bonimenteuse ventriloque, découvrir l’Homme coquille, approcher l’Homme muscle, mi fakir-mi serpent, visiter la baraque des poupées, vous attabler avec Jeanne la médium qui saisira les contours de votre personnalité.

Déambulez, laissez-vous troubler par votre propre apparence face à un miroir déformant. Il y aura du vertige, de l’intimité et de la fantaisie au fil de ce parcours dans le Cirque-Théâtre, entre pénombre et lumière. Au centre de la piste, une immense bulle blanche, carrée. Tout autour, sept baraques foraines, aussi mystérieuses qu’étonnantes.

Alors, prêts pour l’inattendu ? Vous n’aurez qu’à suivre Barba, petit être de 30 cm fort en gueule qui guidera vos pas. Car dans Foraine, c’est un peu elle la patronne.

Après avoir conquis le public de La Scala Paris et d’Avignon, le mythique Circus Baobab est de retour sur la piste du Cirque-Théâtre ! Yé désigne l’eau en langue soussou. Le constat brutal de sa raréfaction, a fortiori en Afrique de l’Ouest d’où la troupe est originaire, est le point de départ de ce spectacle engagé. Voltigeant à plus de sept mètres de haut, formant de vertigineuses pyramides humaines, les artistes guinéens incarnent la résistance

face à l’effondrement et offrent un vibrant plaidoyer sur la nécessité du partage. Mains à mains, saltos et lancés s’enchainent à une vitesse impressionnante, offrant des tableaux doublement aériens et terrestres, emprunts de techniques de danse urbaine. L’iconoclaste Yann Ecauvre du cirque Inextremiste signe une mise en scène

d’une force visuelle inoubliable, rendue incandescente par l’interprétation des 13 prodigieux oiseaux-acrobates

qui déploient leur énergie brute sur terre comme dans les airs. Convaincue du pouvoir émancipateur de la pratique

circassienne, la compagnie oeuvre en parallèle de sa tournée mondiale à la création d’une école de cirque

à Conakry, capitale de la Guinée.

Coup de coeur de la presse aux Rencontres et prix de la Ministre de l'Enfance aux Rencontres Théâtre Jeune Public 2021.

Faisant appel à l’instinct et l’écoute de son jeune public, Natalia invite les petits spectateurs à s’installer en cercle

dans l’espace imaginaire d’une grotte. Manipulant cailloux, lumière et dessins, elle les guide par la voix et le chant au fil d’improvisations. Elle sème discrètement des graines de confiance dans les esprits

de son jeune auditoire, Petits Poucets et Petites Poucettes éclairées, qui sauront demain retrouver leurs chemins même dans l’obscurité la plus complète. Tandis que les plus grands, redécouvrent la surprenante liberté de l’enfance. Dans ce refuge secret, l’intuition est la clé vers tous les possibles et tous les horizons. De l’inconnu émerge une tension poétique. Les enfants réagissent, et composent avec elle. L’invisible prend forme, le silence chante, les ombres dansent. C’est là qu’arrive ce NOUS puissant qui relie aux autres et à soi, oeil ouvert, coeur battant. Une trêve de douceur.

Nous voilà invités à prendre place dans un panopticum anatomique, petit amphithéâtre

circulaire en forme de puits, pour vivre une aventure sensorielle inédite, aux frontières de l’expérience scientifique, de la magie et de l’entre-sort forain. Anatomie du désir démarre par une expérience culinaire dans le noir total… Jusqu’à ce que progressivement, un ballet d’étincelles nous donne l’illusion du cosmos. Voilà nos sens en éveil. Le voyage peut commencer ! Nous avons rendez-vous avec Vénus, la déesse de l’amour ! Pour nous, la femme la plus regardée à travers les siècles ouvre enfin les yeux et se dévoile comme jamais, dans un striptease

anatomique qui confine au freak show. Une écume phosphorescente éclaire les contours floutés d’un corps de femme en lévitation. On glisse du corps céleste au corps anatomique et du charnel à l’étrange.

Car devant nous, c’est une Vénus de cire qui reprend vie. Les "Vénus Anatomiques" apparaissent à la Renaissance pour reproduire, en cire d’abeille, des modèles d’organes ou de parties du corps hyper réalistes destinés aux étudiants en médecine. Une formule destinée à stimuler le désir d’apprendre... Étudier le corps sublime de la Vénus, c'est alors marcher dans les pas de Dieu. Comprendre l'anatomie, c'est accéder aux mystères de l'univers. Au centre de son théâtre miniature, Boris Gibé nous convie à un effeuillage organique hors du commun, porté par des airs de Wagner et Vivaldi. Et la magie opère…

Cette nouvelle création franco-péruvienne nous plonge au coeur de la forêt amazonienne dans un voyage acrobatique qui joue avec les lois de la nature et des esprits, le vrai et le faux, le passé et le présent.

Prenant ses racines dans le cinéma de Werner Herzog et de son film Fitzcarraldo, elle évoque de façon tragi-comique la folie de l’homme occidental déterminé à piétiner son environnement par soif de conquête,

et les luttes culturelles ou écologiques que suscite cette voracité. Adapté de l’histoire réelle du péruvien Carlos Fitzcarrald, baron du caoutchouc au début du XXè siècle, le film retraçait le projet mégalomaniaque d’un homme passionné d’opéra, fan absolu de Caruso et prêt à tout pour construire un théâtre lyrique en plein coeur de la jungle. Comme raser une colline pour y faire passer son bateau ! Avec leurs corps d’acrobates, leur amour du jeu, de l’épique et de l’absurde, Mosi Espinosa et Justine Berthillot bousculent avec une drôlerie féroce le mythe de l’Homme blanc et du conquistador. Sur scène, une forêt, une montagne, les vestiges d’architectures

abandonnées ou une vieille pirogue échouée cohabitent avec des décors qui constituent un espace de création acrobatique et chorégraphique pour les deux artistes. Mêlant l’histoire et la fiction, l’opéra, la peinture, le langage du corps, On ne fait pas de pacte avec les bêtes est une aventure ancestrale et moderne qui ouvre de nombreux imaginaires et nous invite à voguer sur une feuille de tabac...

Dans le cadre de la Nuit du cirque #1.

BasarKus a deux têtes, plein de bras et de multiples jambes. Il en a toujours été ainsi. Il est heureux en jouant de la guitare à quatre mains, en sautant et en jonglant partout. Mais c’est en découvrant qu’il a deux coeurs qu’il se pose la question avec effroi : "Suis-je Un ou Deux ? Si je suis deux, je suis qui moi ?" S’ils sont deux, ils semblent unis pour la vie ! Comme collés, inséparables et indivisibles… Plus forts, en sécurité. À deux ! Mais poussés par une furieuse envie de découverte, ils vont tenter de se dissocier. C’est la chose la plus effrayante et excitante qu’ils aient faite. Leurs jeux consistent désormais à surmonter leurs peurs et à expérimenter

coûte que coûte la séparation. Au cours de leurs aventures, ils découvrent qui ils sont et de quoi ils sont vraiment

capables, seuls. La quête d’identité et la notion d’hybridité sont au centre de cette histoire. Où commence et où finit mon corps ? Qui est cet autre que moi ? Autant de questions à hauteur d'enfants sur le rapport à soi et aux autres. Faisant dialoguer jonglage, acrobatie et danse contact, Sylvère Lamotte signe là une chorégraphie intimiste et poétique pour les tout-petits.

Dans le cadre de la Nuit du cirque #1.

12 acrobates, 12 parcours, 1 chrono… Le but : que chaque interprète cumule 10 minutes de vol en l’air durant le spectacle. Ce défi sera-t-il relevé ? Ou remis en question ? Un challenge qui invite les interprètes, chanteuse et musicien inclus, à user d’imagination et de stratégie. Trampoline, bascules, barres russes agrémentent un plateau pensé comme une aire de jeux, espace d’affrontement comme de collaboration. Salto, c’est la tentative

d’évasion, l’élan vers l’ailleurs, la prise de risque face au vide. La détermination de toujours essayer, recommencer, au-delà du vertige. C’est aussi le rite de passage propre à tout envol, à la manière du "saut de bœuf" de la culture Hamar en Ethiopie, qui marque le passage à l’âge adulte. Nouvelle création de la compagnie rouennaise El Nucleo, ce spectacle est à la fois une expérimentation acrobatique, une étude des inégalités et une ode à l’émancipation. Défiant d’un même geste les déterminismes sociaux et les lois de la gravité, s’arrachant aux contraintes terrestres, les voltigeurs nous entraînent dans une galvanisante quête de liberté.

"L’Ordre n’est vivable que s’il est sans cesse mouvant, malléable."

(Les maîtres du désordre)

Avec Gaya, nous partons à la rencontre de personnages tous un peu farfelus, amenés à se croiser et à vivre une succession de situations clownesques. Il se trouve que l’alternance du jour et de la nuit révèle chez chacun d’eux

un trait de personnalité différent. Un bonhomme un peu maladroit mais constructeur de génie, cherche à traduire

la danse des étoiles dans ses sculptures fantastiques. Une femme insaisissable, redoutable, pétaradante le jour, devient rêveuse et haut perchée la nuit venue, évoluant tel un fantôme entre somnambulisme et funambulisme.

"La Chose", créature en perpétuelle métamorphose, apparaît sous une forme végétale ou animale. Et au cœur de

l’histoire, une cabane brinquebalante, quatrième personnage à part entière. Vivante et même… vibrante !

Nous sommes plongés dans un espace-temps indéfini où s’entremêlent fantasmagories et réalités. Et quelle est donc cette étrange langue dans laquelle ils se parlent ? Qu’importe, nous voilà déjà embarqués

par leurs drôles de lubies ! Les trois complices, tous issus de l’école du Lido à Toulouse, peignent un univers burlesque et mystérieux dans cette nouvelle création poétique qui saura donner le sourire et le frisson aux petits comme aux grands.

Pour ce nouvel opus, présenté au Cirque-Théâtre juste après sa création à la Biennale de la danse de Lyon en

septembre 2023, Le Collectif Petit Travers, figure de proue du jonglage contemporain- qui déploie là sa plus grande forme jamais présentée -, rencontre le Quatuor Debussy, ensemble musical au rayonnement

international. Sur une scène pensée comme un plateau de lego, où de grands cubes dessinent autant de paysages

qu’ils offrent de situations de jeux, dix jongleuses et jongleurs de générations et de nationalités différentes évoluent à l’unisson avant de prendre la tangente au gré des notes baroques d’Henry Purcell et de compositions originales de Marc Mellits, empreintes de culture musicale populaire, rock et répétitive. Maître du temps et de l’espace, le quatuor tisse une architecture sonore au cœur de laquelle se niche l’intime : la parole des interprètes recueillie et mise en récit par l’écrivain Jean-Charles Massera. En filigrane des trajectoires tracées par les balles,

elle devient universelle, et esquisse ce que pourraient être… nos précieux matins intérieurs.

Grosse caisse, cuivres, trampoline et une troupe sous chapiteau : avec 23 musiciens et circassiens réunis en véritable big band aérien, PIC est une collaboration de haute voltige entre Surnatural Orchestra et quelques poètes casse-cou réunis par le Cirque Inextrémiste. Suspendu ou en lévitation, chacun tente là d'échapper aux lois de la physique et de la gravité. Un final puissant et joyeux pour clore la saison sous chapiteau.

Martin Palisse, jongleur, raconte sa vie à travers son rapport au temps et à la mucoviscidose. Dans un récit captivant mis en scène par l'homme de théâtre David Gauchard, jonglant au plus près du public dans un espace bi-frontal, l’artiste raconte la résistance, l'espoir, la combativité et la créativité face à l’adversité. Après avoir longtemps tu sa maladie, il a décidé d’en parler.

Ce spectacle est un fragment de vie d’Alice Barraud. Voltigeuse en main à main et portique coréen, elle est à Paris le 13 novembre 2015 lors des attentats. Elle qui a construit sa vie sur ses mains se retrouve avec une balle dans le bras. C’est le témoignage d’une reconstruction, où le rire supplante l’horreur en union avec le musicien batteur Raphaël de Pressigny, de Feu! Chatterton.

Enfant de la balle, dans un passé réinventé, Céleste se souvient. Elle se rappelle du difficile apprentissage et des exercices derrière le rideau. Habillée de lumière, sur la piste rouge, la voltigeuse évoque ses souvenirs en compagnie d’un jeune acrobate, d’un comédien chevronné et d’un fabuleux bestiaire de marionnettes. Une dernière représentation magique, drôle et tendre.

Un être imaginaire dispose d’une heure pour naitre et mourir. Ni homme, ni femme, son existence est une succession de "premières fois", se déroulant hors de toutes contraintes normatives et sociales. C'est une vie faite de rebondissements, dans un espace étonnant, où surviennent des chutes et des jaillissements hors normes, où chaque nouvelle expérience est un bouleversement raconté par le corps.

Quelle liberté laisse-t-on aujourd’hui aux enfants ? Et si une éraflure au genou aidait à grandir ? Autour d’un mât de cocagne, les tout-petits sont libres de réagir aux propositions des artistes : danse, musique et acrobatie. Un spectacle mêlant tradition et modernité pour un moment de partage et d’écoute qui célèbre les élans de vie des enfants et questionne l’apprentissage de la prise de risque.

Dans un collage sonore de témoignages et de musique live, une femme se déplace du sol au plafond tandis qu’autour d’elle, les images s’animent. En duo avec un guitariste, l’artiste aérienne scrute le rapport intime de la construction des liens de parenté. Acrobatie au sol, danse aérienne, mât chinois participent à la dramaturgie de ce conte radiophonique sur le bonheur familial.

Dans les créations qu’elle signe pour sa Cie Rasposo, la fil-de-fériste Marie Molliens sonde les liens tissés entre le cirque et le théâtre. Avec les élèves de la 34e promotion du Centre National des Arts du Cirque, elle souhaite que les jeunes artistes et élèves expriment leurs aspirations pour demain. Un rendez-vous acrobatique aux multiples disciplines, à vivre sous chapiteau.

Entre équilibre et déséquilibre, une compagnie de danse française et de cirque australienne se frottent aux vertiges de l’ascension. Évoluant au coeur d’un dispositif de ponts, trapèzes et échelles, ces artistes progressent sur des marches aériennes à la recherche du Si’i. Un terme emprunté au langage Samoan qui signifie tout à la fois "porter, aider, s’élever".

Duo de danseurs-acrobates, René explore la liberté dans le rebond perpétuel. Tentant de ne faire qu’un, les deux artistes recherchent l’harmonie et la synchronisation parfaites dans leurs mouvements. Une métaphore de la collaboration idéale où la réussite et l'échec se vivent ensemble et jamais seul. Installé autour d’eux, le public suit de près leurs va-et-vient acrobatiques, proches de la transe.

Afin de sensibiliser à l’urgence écologique, dans un manifeste acrobatique et ludique un couple fait subir quantité de choses à des mottes de gazon. Avec ses tréteaux, planches et cordes, le duo multiplie les sauts et les jonglages champêtres. Mieux qu’un long discours, avec un tapis/rouleau d’herbe dans le rôle principal, Circus Katoen interroge sur la vulnérabilité de la nature et notre rôle d’humain.

À un mètre du sol, sur la poutre étroite qui traverse leur chapiteau-dôme, deux hommes se maintiennent en équilibre retenus par une corde entre les dents. Un jeu du cirque où la ligne de vie qui relie les inséparables frères Bruyninckx symbolise l’expression périlleuse de leur fraternité. Un duo-duel sensible et fort que porte à son paroxysme le performer Kasper Vandenberghe dans la mise en scène de figures spectaculaires.

Les métamorphoses sont omniprésentes, elles nous interrogent sur notre besoin vital, viscéral, de mouvement, de changement, de surpassement. Le souffle des chevaux, la caresse de leur corps nous entrainent, la pulsation de leurs galops résonne dans nos ventres à la recherche de la fabuleuse et complexe nécessité de liberté.

Campé entre les murs d’une pièce entièrement blanche, inspiré par le film The Wall des Pink Floyd et son passé hypocondriaque, Sébastien Wojdan évoque les forces visibles et invisibles qui nous enferment. Dans cet espace immaculé, le jongleur touche-à-tout de Galapiat Cirque fait voler les couteaux, les tasses à café et les notes de musique en explorant les mécanismes de nos angoisses.

Avec une distribution latino-européenne réunissant dix artistes en piste, Wilmer Marquez, fondateur de la compagnie rouennaise Bêstîa, aborde les barrières comme objet de recherche et engagement à se dépasser. Dans une mise en scène hautement acrobatique, faite de portés et de voltige, bercé par les musiques et paroles envoutantes de Lhasa de Sela, Barrières transcende les frontières.

Dans la pénombre de la piste, les déséquilibres acrobatiques ou la grâce sauvage du lancer de couteaux résonnent avec quelques notes d’orgue de barbarie, tristes et joyeuses, comme une prière de cirque. Oraison puise dans l'image ancestrale du cirque, ravivant la figure du clown blanc, dans un voyage métaphorique fait d’électrochocs esthétiques, où se côtoient le danger, le risque et le mystique.

Une fausse conférence drôle, immersive et décalée. En scène, un duo irrésistible composé d’une conférencière imperturbable et d’un homo sapiens débile et instinctif, cobaye de l'expérience, observé au fil de son évolution, des origines de l'humanité à nos jours. Entre clown blanc et auguste, La conf’ met en lumière notre espèce, ses croyances, ses paradoxes, révélant de façon jubilatoire nos failles et nos fragilités.

Mis en scène par Raphaëlle Boitel, les anciens étudiants de la 32ème promotion du CNAC convoquent pas moins de 13 disciplines du cirque dans une création spectaculaire et touchante, tout en clair-obscur. Seuls ou en groupe, ils questionnent les faiblesses d'une humanité chancelante par leur poésie, leur prise de risque, leur humour et leur besoin vital de se soutenir collectivement.

Suspendus à un jeu de trois sangles dans un monde de couleurs, quatre interprètes explorent l’univers du sculpteur Alexander Calder, par l’acrobatie et la danse. Prenant comme point d’entrée un bestiaire dessiné par l’américain en 1926 et transposant par le geste l’esprit ludique de ses mobiles et stabiles, le chorégraphe Samuel Mathieu tend une passerelle entre art et cirque pour le jeune public.

Sur le plateau d’un film d’action, en plein tournage d’une scène de cambriolage, les six artistes de The Rat Pack déploient humour et créativité dans une "course à l’oeuf précieux" : roue Cyr, main à main, voltige, jeu d’ombres chinoises et corps à corps au ralenti… Dans cet hommage haut en couleur au 7ème art, mis en scène par le maître de l’absurde Jos Houben, le gang de The Rat Pack pourrait bien rafler un César.

Dans un "chapiteau bulle" semblable à une station spatiale, six artistes nous invitent à une étonnante célébration du jonglage en deux parties. Pour commencer : visite d’une ménagerie contemporaine faite d’attractions et de performances jonglées. Puis place à la "cérémonie pop" autour de Wes Peden, champion du monde de la discipline et "curiosité" de ce show pop rock.

Bastien sans main c’est la rencontre d’une maitresse qui a peur de tout et d’un petit garçon à qui personne ne veut donner la main. Ici, un jongleur et une comédienne évoquent délicatement la question de l’autisme, pour le jeune public. Entre théâtre et jonglerie, Olivier Letellier, nouveau directeur des Tréteaux de France, ouvre un espace de dialogue sensible et drôle où la particularité est une force.

Deux interprètes de même taille, à première vue, s’aventurent dans une performance acro-chorégraphique. Mains, bras, jambes, genoux : jouant sur leurs singularités morphologiques et leurs différences de force physique, les deux circassiens et danseurs s’entrelacent et tournoient avec beaucoup d'efforts et d’humour, donnant vie à des créatures surréalistes dans un art comique du décalage.

Le torse nu et musclé, Alexander Vantournhout s’empare du mythe de Thor, super-héros au marteau, pour le faire résonner avec les représentations masculines d’aujourd’hui. Armé d’une masse à manche souple, chaussé de lunettes inuit ou agitant le drapeau blanc, il célèbre la non-violence en détournant ces objets de leur évocation guerrière par la danse et l’acrobatie. VanThorhout, enfin un héros pacifique.

Toute nouvelle création germano-japonaise, Tangled drop mêle le jeu du corps, la manipulation d'objets et les projections vidéos. Fruit de la collaboration entre Tabaimo, artiste japonaise contemporaine dont les installations numériques immersives font le tour du monde et Jörg Müller, jongleur acrobate, Tangled drop se joue de nos sens dans une scénographie très visuelle et fantasmagorique.

Immergés dans un aquarium, Frédéri Vernier et Sébastien Davis-VanGelder, à la fois porteurs acrobatiques et nageurs aguerris, font de l’apnée une nouvelle discipline de cirque ! Faisant dialoguer sous l’eau qualités chorégraphiques et aptitudes respiratoires, les deux circassiens reconnectent l’humain avec ses capacités aquatiques et originelles.

Terriblement maladroit, un clown jongleur multiplie les constructions géométriques avec des seaux en plastique. Des colonnes et des pyramides aux architectures parfaites qu’il détruit aussi sec, avant de relever un nouveau défi. Valeureux et téméraire, il persévère, se souciant à vrai dire peu du résultat : échouer ou réussir, après tout, est-ce si important ?

Camille Boitel, roi du catastrophisme burlesque, revient avec un nouveau personnage : Fissure, "héros de la nullité" et virtuose de l’erreur. Il tend un piège ? Lui seul tombe dedans ! Fissure ne comprend rien, ne retient rien. Il vit dans l’immédiat. À tel point qu’il ne meurt jamais, ou plutôt toutes les cinq minutes et de drôle de manière… Chaplin et Keaton sont en coulisse.

En chapeau de paille et chemise à carreaux, Stefan Kinsman campe un cow-boy solitaire et lunaire : John Henry. Dans sa cabane ouverte aux quatre vents, la même que celle des westerns, le texan à fleur de peau vit dans un monde animiste où les objets l’interpellent et le questionnent. Lampe récalcitrante et rocking chair instable donnent du fil à retordre à ce brillant spécialiste de la roue Cyr.

Un grand plateau tournant, une bascule et un gros sac de sable : par d’ingénieuses constructions, Luuk Brantjes s’élève seul dans les airs, pirouette et se relance. Soulignant la joie, la beauté et la tranquillité de l’indépendance, c’est en solitaire qu’il goûte à l’apesanteur. Une performance aérienne et légère sur l'exploration de soi dans un monde toujours plus connecté.

Inspiré par le mythe d'Icare, Le poids des Nuages explore la relation de deux hommes à travers leur quête d'absolu. Sur et sous une immense toile de trampoline, transpercée par une échelle, ces artistes incarnent le rêve de voler, de se dépasser et de se réinventer. Ainsi, à bord de ce vaisseau des possibles, ils vont déséquilibrer les codes et bâtir leur propre porte de sortie.

Réunissant le jeu clownesque et l’acrobatie au mat chinois avec l’art de la métamorphose, Sandrine Juglair ausculte et renverse les rôles sociaux et attitudes attribués aux genres. Au cœur d’une petite piste en bois intimiste. Tantôt drôle,tantôt émouvant, elle passe de "il à elle" dans une maîtrise gestuelle et vocale époustouflante.

Pour une soirée unique Patachtouille rassemble une constellation d’artistes sous le dôme du Cirque-Théâtre d’Elbeuf. Un cabaret extravagant dont les étoiles chantantes seront Clochette, Soa de Muse, Corrine, Patachtouille sous le doigté cosmique du Professeur Glumol au piano et autres surprises musicales. Elles produiront rien que pour vous le filtre d’amour de cette soirée canaille.

En faisant du papier la substance essentielle et première de son processus créatif, l’artiste aérienne Inbal Ben Haim explore des croisements inédits entre cirque et arts visuels. Un support fragile qu’elle tresse et froisse avec la complicité des plasticiens Alexis Mérat et Domitille Martin pour former des agrès qui lui donnent matière à danser, à se suspendre, à voltiger et à rêver.

Seul en scène et sous le regard de sa complice Vimala Pons sur écran géant, le musicien et circassien Tsirihaka Harrivel télé-orchestre avec humour et fracas un feuilleton acrobatique. Il combine, à ses titres issus de l’album La dimension, joués en live sur claviers et machines, des cascades renouant avec l’esprit de comédie des premiers films muets.

Yokaï en japonais désigne l’âme d’une chose qui a vécu suffisamment longtemps pour qu’on lui en attribue une, soit au moins 100 ans. Graphiquement, le mot yokaï est la combinaison de deux idéogrammes : “phénomène” et “inconnu”. Il existe d’innombrables Yokaï dans la culture japonaise qui expriment ces choses étranges et ambiguës comme des bruits qu’on entend, même s’il n’y a personne. Une lumière qui bouge. Un tic qui apparaît sur un corps, la forme d’un être humain mais qui n’est pas humain, voire un grand corps maigre qui lave des haricots rouges pour l’éternité comme semble l’indiquer le sous titre de ce spectacle renversant et décalé.

Sans raison, les interdictions ne cessent de faire irruption dans le quotidien d’Hektor, l’obligeant à faire face à des frontières invisibles et des règles semblant incohérentes. Figure clownesque qui s’inspire des belles heures du cinéma sans parole plongée dans une scénographie kafkaïenne, malmené, il fait tout son possible pour s’extirper de ce monde absurde. Il surmonte avec sa maestria décalée les obstacles que le XXIe siècle s’obstine à semer sur sa route.

Le Groupe acrobatique de Tanger, accueilli à Elbeuf avec Halka en 2016 revient sur la piste du Cirque-Théâtre avec la vitalité de seize artistes recrutés spécifiquement pour ce projet. Ils sont acrobates, voltigeurs, footfreestylers, breakdancers et évoluent au rythme de Dj Key qui les accompagne sur le plateau. Entre scratch et symphonie, le ton est donné : FIQ ! est un trait d’union entre les origines du cirque et l’art urbain, comme le conçoit la circographe et circassienne Maroussia Diaz Verbèke, invitée par le Groupe acrobatique à imaginer cette nouvelle production.

Dans une société où le culte de l’émancipation et de la réussite individuelle est omniprésent, savoir parler de soi est une qualité essentielle. Mais cette projection de nous-mêmes vers les autres peut parfois conduire à mentir sur notre propre identité. En interprétant ce personnage soudain sujet aux doutes face au micro, c’est cette expression d’une vraie ou fausse personnalité qu’a choisi d’incarner, pour sa première création, le circassien et comédien Pierre Cartonnet.

Onzième et ultime grande création du Cirque Plume, La dernière saison décline avec créativité tout ce que cette compagnie pionnière a apporté à l’univers du cirque. Pour cet ultime tour de piste, inspiré par le Jura dont il est originaire, le Cirque Plume s’empare de la forêt, de la neige et du vent. Des lieux magiques qui accueillent les monstres et les anges, les joies et les peurs enfantines, les paradis oubliés. À sa façon, dans le rire et la fragilité, en actes de cirque et de musiques. La dernière saison est un poème à partager. Une dernière fois.

Nora Hamzawi, celle qui chaque soir à réponse à tout dans l’émission Quotidien présentée par Yann Barthes, épingle l’époque et exacerbe, avec la même lucidité qu’elle s’inflige à elle-même, les interrogations d’une jeune femme surprise d’être déjà trentenaire. Maternité, crises de couple, épanouissement social et sexuel, elle dissèque ses névroses avec autodérision et amusement pour finalement mieux nous aider à accepter les nôtres.

Cédric Paga, plus connu sous les traits du clown Ludor Citrik, évoque l’Homme à différents âges de la vie dans ce spectacle jeune public. Une forme ludique, conçue pour deux apprentis de l’Académie Fratellini, qui retrace les étapes de l’existence. Croissance, découverte de la marche et du langage… Une récréation intelligente qui donne aussi la parole aux enfants.

Rendez-vous incontournable de SPRING, le spectacle du Centre National des Arts du Cirque réunira les jeunes talents de la 31e promotion dans une création collégiale orchestrée par le Galapiat Cirque. Une cuvée 2020 qui promet une soirée haute en couleur autour d’une dizaine d’agrès différents.

Sur le plateau couvert d’un amas de papier blanc, un homme saute, danse, joue et exorcise par l’acrobatie la présence de fantômes. Dans Tú, fiction documentaire extrêmement personnelle, Matias Pilet revisite la perte de sa sœur jumelle morte in utero trois jours avant sa naissance. Un solo très habité où l’acrobate d’origine chilienne fait face à son histoire et au vide qu’il a toujours ressenti. Une confession contorsion où l’acrobate, dans la recherche du mouvement juste qui le maintiendra relié à la vie, exprime avec le corps les réponses induites à ses questions intimes. Une œuvre bouleversante conçue en étroite collaboration avec Olivier Meyrou, qui signe les vidéos et la mise en scène de cette renaissance scénique dont la création aura nécessité quatre ans. Une introspection sincère et fidèle où les images donnent à voir et entendre les témoignages de la mère, du père et du frère de Matias et de la comédienne Françoise Gillard, de la Comédie-Française, qui interprète à l’écran la sœur disparue. Une histoire de souvenirs douloureux dont la superbe chorégraphie acrobatique incarne les douleurs et les tumultes de la famille endeuillée. Une mise en lumière de l’absence et du non dit puissante, vitale, tragique qui accouche d’un spectacle touchant au sublime dans sa quête de l’intime.

Dans un collage sonore mêlant témoignages et musique live, une artiste aérienne et un guitariste questionnent le rapport intime de la construction des liens familiaux. Acrobatie au sol, danse aérienne, mâts chinois participent à la dramaturgie de ce conte radiophonique sur la prise de parole au sein de la famille.

Au centre d’une piste recouverte de boue blanche, un homme en complet veston accumule les difficultés en jonglant avec une balle et des blocs d’argile. Un milieu hostile où chaque lancer peut le conduire à glisser. Il serait dommage de salir ces beaux habits, mais quel plaisir inavouable et enfantin que celui de pouvoir patauger dans la glaise !

Inspiré par la beauté du geste pur, le duo de danse et acrobatie Dimitri Jourde et Jean-Baptiste André engage un corps à corps intense. Un deal comme un échange avec l’autre, un défi lancé, une affaire à traiter, un challenge à relever, un round à tenir, un acquis à concéder. Un face à face qui s’empare du texte Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès.

Dans une maison, une femme et un homme s’aiment. Mais dehors et entre eux, l’orage éclate. Alors que les eaux montent, les vents et les vagues engloutissent tout sur leur passage et se déchaînent dans un tourbillon numérique. Les pixels inondent la salle, embarquant le public dans une danse acrobatique au cœur d’un déluge lumineux.

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Drôles, décalées et piquantes, trois princesses rebelles bousculent l’ordinaire des contes de fées. L’une feint d’être la proie du chasseur, l’autre sur un trapèze croque la pomme avec volupté tandis que la troisième, allongée sur un lit à clous, attend le prince charmant. Des fééries revisitées et parfois irrévérencieuses dont le double sens amusera les adultes.

Mise en scène par le talentueux homme de théâtre Pierre Guillois, cette rencontre amoureuse mêle humour et haute voltige. Au milieu des machines à laver, frigos, grilles pains et trapèzes, la vie d’un couple se magnifie au gré de la musique par des vrilles et saltos. Des figures célestes qu’accomplissent les huit voltigeurs, pour la plupart formés à l’école de cirque de Moscou.

Après Làng Tôi et A O Lang Pho, le troisième opus du Nouveau Cirque du Vietnam s’inspire des rites ancestraux des ethnies des hauts plateaux. Au son du gong, les quinze acrobates experts en arts martiaux sautent, jonglent, dansent, se contorsionnent et détournent des objets traditionnels, cordes, paniers en osier ou perches en bambou, pour en faire des agrès de cirque.

La Mondiale générale cultive le « bancal » avec un certain génie collectif. Oscillant entre adresse et imprudence, ces aventuriers de l’impossible construisent des édifices et traversent le plateau sur des bastins de bois de plus en plus hauts. Un spectaculaire éloge de la lenteur et de l’inefficacité qui révèle aussi toutes les possibilités de l’entraide dans l’échafaudage de ces entreprises absurdes.

Calés sur les frappes jazz ou les riffs rock d’une musique guitare-batterie, la jongleuse lance et rattrape des balles tandis que son partenaire donne vie à des anneaux. Manipulés, pliés, imbriqués, les cercles de plastique se façonnent pour donner forme à des masques de cérémonies, des bombes et catapultes aux comportements imprévisibles.

Slave et extravagant comme le révèle son nom lu à l’envers, le Terabak de Kyiv secoue les formes du cabaret. Au son de leurs musique rock ou chants traditionnels ukrainiens, les Dakh Daughters accompagnent des performances de haute volée. Corps à corps au cadre aérien, sangle, acrobatie et numéro de monocycle sur trampoline composent cette soirée faite de rires et de frissons pour finir l’année.

C’est l’histoire d’une belle gamelle, faite de poésie et de légèreté. Deux artistes réunissent des techniques qui, en apparence, n’ont rien à voir : le vélo acrobatique et les sangles aériennes. Ils nous amènent à ressentir la merveilleuse impression de l'homme qui plane, pour nous raconter le jour où un homme a essayé de voler, bien malgré lui.

Pour l’ouverture de saison, la CieXY, collectif d’acrobates, investit les espaces publics d’Elbeuf avec des interventions surprises, surgissant ici et là au milieu de la foule ou au coin d’une rue. Enchaînant sauts périlleux et colonnes humaines, une vingtaine d’artistes vêtus de noir volent dans les airs ou s’empilent sous le regard des passants. Parfois même, avec beaucoup de bienveillance, ces hommes et femmes étonnants juchent un spectateur sur leurs épaules pour offrir un autre regard à ce qui semble connu. Des élans et voltiges qui font oublier, par leur légèreté, la pesanteur du monde.En guise de bouquet final, la CieXY nous donne rendez-vous sur la piste du Cirque-Théâtre pour défier l’apesanteur et construire d’invraisemblables échafaudages humains.

Nouvelle maritime du romancier Joseph Conrad, Jeunesse raconte la traversée en solitaire vers l'Orient du jeune capitaine Marlow. Devant un verre et entouré d’amis, le vieux loup de mer se remémore ce voyage rocambolesque et ponctué de mésaventures, à bord d’un vieux rafiot dénommé “la Judée”. Avec nostalgie et exaltation, il revit ces heures où, armé de l’ardeur et du sentiment d’invincibilité de ses vingt ans, il endura chaque tempête, incendie et aléas comme des moments de joie et de vie intense.

Premiers artistes de Colombie venus se former en France dans une école supérieure de cirque, le duo de mains à mains Wilmer Marquez et Edward Aleman a ouvert la route à d’autres “frères artistes”. Ces amis d’enfance originaires du même quartier de Bogota ont développé leur style dans la rue. Dans Somos, qui signifie “nous sommes” en espagnol, les six acrobates reviennent sur leur histoire, se mettent en quête de leur origine, celles du temps où, gamins, ils rêvaient de la piste aux étoiles.

Cette saison, la séquence "Hauts et Courts" prend les couleurs du festival utoPistes, évènement biennal dédié aux arts du cirque à Lyon, orchestré par Mathurin Bolze et sa compagnie les Mains, les Pieds et la Tête Aussi (Cie MPTA).

Le Poème Harmonique, célèbre ensemble baroque rouennais conduit par Vincent Dumestre, se joint à l’acrobate

et metteur en scène pour accompagner ce parcours artistique composé de trois solos et des fruits de la recherche in situ entre acrobates et musiciens. Seront mis en jeu tous les espaces du Cirque-Théâtre : piste, salle de répétition, extérieurs, coursives…

Duo de cirque aérien et musical

Durée : 45min

Spectacle jeune public à partir de 6 ans

Ballet aérien, musical, chorégraphique et sans parole, Loin et si proche puise sa matière dans le récit des objets tapissant la scène. Un bric à brac dont le trapéziste André Mandarino exprime, en jouant avec les sensations de vide et de vertige, les existences drôles, tristes, farfelues ou étranges ainsi que l'absence. Une succession de prouesses, qu'accompagne en direct Ya-Ourt, musicien improvisateur beat-boxer dont les drôles de machines ont la capacité d'amplifier la petite voix des objets disparus.

Cirque radiophonique Durée : 2h (entracte compris) A partir de 8 ans Suite au succès public et médiatique du spectacle la saison dernière, c’est avec enthousiasme que le Cirque-Théâtre a choisi de reprendre Circus Remix, acclamé par un parterre conquis lors de l’unique représentation donnée durant le festival SPRING 2018. Maroussia Diaz Verbèke revient donc enchanter la piste du Cirque-Théâtre de ses prouesses “extra et presque ordinaires”. Après le jubilatoire De nos Jours [Notes on the Circus] au sein du collectif Ivan Mosjoukine, et l’inoubliable Le Vide - essai de cirque avec Fragan Gehlker, Maroussia Diaz Verbèke compose un troisième cirque inventif, saisissant et festif. Un programme d’une dizaine de numéros, imaginé comme une grande traversée pêle-mêle de la vie. Une parade moderne où elle évolue seule en piste. Sur la trame d’un collage radiophonique, la “circographe” invite les voix et les pensées de Laure Adler, Françoise Héritier, Paul Claudel, Roland Barthes, Pierre Desproges, Béatrice Dalle ou encore Virginie Despentes. Un hommage à la piste et à son histoire, syncopé, poétique, profond et délicat où l’artiste se prête à tous les rôles : clown, jongleuse, équilibriste, voltigeuse, funambule, technicienne et même fauve !

Elle, petite blonde poids plume, lui colosse baraqué : depuis quinze ans Victor Cathala et Kati Pikkarainen séduisent le monde entier avec leur formidable duo de portés acrobatiques. L’envie chevillée au corps de renouer avec les racines du cirque, ils reviennent avec une nouvelle création inspirée par les saisons, celles qui rythment la vie de l’itinérance, d’une ville à l’autre.

A la frontière entre cirque contemporain et cirque traditionnel, les voilà qui débarquent sur la piste du Cirque-Théâtre entourés de quatre acrobates à la barre russe (les Kanakov, célèbre quatuor en Russie), quatre musiciens et un voltigeur équestre ! Tous se sont rencontrés en chemin, au gré des voyages et nous ouvrent les portes sur leur Saison de cirque idéale.

Voltige, jonglage, prouesses acrobatiques composent ce spectacle conçu comme une déclaration d’amour au cirque, celui d’hier et celui de demain, sur les envolées jazzy et rythmées de l’orchestre, qui font écho aux folles histoires de cirque qu’abrite le Cirque-Théâtre depuis près de 130 ans !

Depuis vingt-cinq ans, les Frères Forman comptent parmi les troupes artistiques les plus remarquables de la scène théâtrale tchèque et réinventent dans leur théâtre forain, des espace atypique étonnants : tente, baraque, et chapiteaux… S’inspirant du cinéma muet et du cirque ancien ils font parler la poudre et nous présentent leur version de l’Amérique d’antan.

La Cie La Croisée des Chemins, donne à voir et à entendre la formidable force de vie qui anime les 0-24 mois souvent mise à mal par les principes éducatifs de notre société. Sous le portique en arc de cercle et au cœur de la petite piste colorée, les enfants sont libres de vivre une expérience artistique avec leurs corps et leurs émotions. Bien loin des codes du spectateur, chacun laisse libre court à son imagination, ici c’est l’envie d’être qui jaillit.

Spectacle présenté dans SPRING, festival des nouvelles formes de cirque en Normandie du 1er mars au 5 avril 2019. Proposé par la Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg – Cirque-Théâtre d’Elbeuf. Les spectacles de SPRING sont soutenus par la Métropole Rouen Normandie sur son territoire

Durée : 55 mn, A partir de 4 ans, Inspiré par les œuvres picturales de l’artiste américain Jackson Pollock, l’acrobate flamand Camiel Corneille essaie de reproduire les plus belles toiles de son modèle. Directement versées au sol, projetées ou éclaboussées, les peintures multicolores dansent avec l’artiste qui se contorsionne, tourne, saute ou roule pour donner vie à une œuvre inédite. Au plus près de ce peintre atypique, les spectateurs sont bien protégés sous des combinaisons prêtées pour l’occasion.

Spectacle présenté dans SPRING, festival des nouvelles formes de cirque en Normandie du 1er mars au 5 avril 2019. Proposé par la Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg – Cirque-Théâtre d’Elbeuf. Les spectacles de SPRING sont soutenus par la Métropole Rouen Normandie sur son territoire

Depuis plus de 15 ans, Titoune, Bonaventure et leur Cirque Trottola inventent une esthétique singulière faite de virtuosité, où l'art circassien est prétexte à raconter l'âme humaine en créant un monde drôle et acrobatique, hors du temps.

Spectacle présenté dans SPRING, festival des nouvelles formes de cirque en Normandie du 1er mars au 5 avril 2019. Proposé par la Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg – Cirque-Théâtre d’Elbeuf. Les spectacles de SPRING sont soutenus par la Métropole Rouen Normandie sur son territoire

50 min -  Spectacle jeune public à partir de 6 ans.  Un joli spectacle sans parole, dédié aux enfants, qui joue sur les formes, le trompe-l’œil et la jonglerie. Un cirque minimaliste et fantastique qui insuffle la liberté, les envies de rencontres et incite à préserver l’inestimable écosystème de notre planète

Mise en scène Escarlata Circus Durée : 1h A partir de 5 ans.

Les apprentis de L’Académie Fratellini reviennent cette année sous la direction des extravagants catalans Jordi Aspa et Bet Miralta, de la compagnie Escarlata Circus. Au fil, mât chinois, sangles, cerceau aérien ou corde lisse, ces neuf jeunes talents du cirque en oublient leur condition humaine et égalent presque les supers héros dans cette partition très aérienne !

Durée : 1h30 A partir de 6 ans Grand bal punk-rock circassien, Extreme night fever est une fête à danser où des artistes complètement allumés surpassent les limites du possible. Une quinzaine de fous furieux, acrobates volants et musiciens y repoussent l’amour du risque le temps d’une inclassable surprise party. De périlleux jeux du cirque, des numéros pour petits et grands, dans lesquels les acrobates rebondissent de trampoline en bascule, où l'écuyère se carapate sur une boule à facette tandis qu'une autre sert de cible humaine au lanceur de couteaux. Un spectacle immersif dans lequel les spectateurs debout ou assis participent à l'ambiance d’un capharnaüm festif.

Durée : 1h20 A partir de 6 ans Mains à mains, voltige aérienne, acrobatie, anneaux chinois, rites absurdes, ils multiplient les apprentissages de tous les possibles tout en se jouant de leurs peurs avec une inébranlable naïveté et un humour insolent. Du violon à la contrebasse en passant par la cinquantaine de guitares disposée sur la piste, les musiques sont leurs respirations. Tant avec les cordes qu’avec leurs corps, les variations acrobatiques sont périlleuses. Ensemble et sous la chaude lumière du chapiteau, Les Dodos défendent becs et ongles un précieux combat : exister, le temps d’un spectacle !

Les sabots de la compagnie Pagnozoo ont déjà foulé la piste du Cirque-Théâtre. La compagnie de cirque équestre revient avec un nouveau spectacle, qui sera cette fois écrit avec la complicité d’Anne-Laure Liégeois, metteure en scène de théâtre : le travail exigeant avec les chevaux rencontre un imaginaire féérique sous chapiteau.

La séquence Hauts et Courts met à l’honneur des spectacles courts par leur durée, mais grands par leur talent ! Nous invitons cette année plusieurs artistes à présenter leur création petit format, et créons un parcours artistique inédit à découvrir en cheminant dans les recoins du Cirque-Théâtre. Une façon insolite de (re)découvrir ce patrimoine unique.

Sho-ichidô * / Kenzo Tukuoka & Side-Show

Calligraphie au monocycle

Quand le déséquilibre et les hésitations du monocycle inventent une calligraphie unique et poétique. Cheminant sur une toile au sol, l’acrobate dessine à chaque performance un chemin nouveau et sensible.

* : le shodô est l'art de la calligraphie en japonais. On nomme le monocycle « ichi-rensha » dans cette langue. Sho-ichidô est une contraction de ces deux termes.

La bête noire / Cie L'Oubliée - Raphaëlle Boitel

Portrait d’une femme en solo

Une danse, comme une lumière dans le noir. Le portrait d’une femme apparaît en filigrane dans les fragments de son histoire. On entrevoit le contour de nos états d’âmes, nos rêves, nos traumatismes, nos choix, nos moments de grâce, nos contradictions…

Viivi R. & Fragan G. duo / L’association du vide – Viivi Roiha et Fragan Gehlker

Deux acrobates et une corde lisse

L'Association du Vide présente le franco-finlandais Viivi R. & Fragan G. duo ! Six musiques, quatre costumes, deux corps en action, une corde et une équipe (solides) pour chercher un objet concentré, direct et percutant : un manifeste glorifiant le cirque.

Le socle commun / Galapiat cirque – Lucho Smit

Un acrobate et 40 chaises

La chaise devient un objet de prouesse, et renverse nos perceptions du monde. En les empilant, le doute s’installe, et leur apparente stabilité est démasquée : tout finit par s’effondrer... comme un château de cartes.

Les Colporteurs, compagnie emblématique du cirque contemporain, nous invitent à plonger dans l’univers fascinant du peintre Jérôme Bosch. En parcourant le triptyque Le jardin des délices, les acrobates traversent une humanité tantôt ludique et intelligente, tantôt sombre et destructrice. Ils abordent par le cirque la création du monde, la connaissance et la volupté, le mystère de l’avenir…

Jeanne Mordoj présente sa première mise en scène destinée au très jeune public. Dans un espace circulaire et tout près des enfants, deux acrobates et une fildefériste se jouent des choses simples, les rendent aventureuses, absurdes, étonnantes, ludiques. Le fil de la funambule se balade, les t-shirts se partagent pour créer des êtres fantastiques… autant de matières-prétextes pour ouvrir l’imaginaire.

Saison culturelle de la Ville d'Elbeuf-sur-Seine

Molière 2017 de la comédie

Trois chambres de bonnes, sous les toits de Paris. Un gros homme, un grand maigre et une blonde pulpeuse sont les voisins de palier un peu fêlés qui les habitent. L’histoire pourrait s’arrêter là si ces trois hurluberlus n’avaient comme particularité de tout rater. Les catastrophes s’enchaînent, les gags pleuvent, tandis que ces trois-là s’accrochent à tout ce qui ressemble à l’amour, la vie ou à l’espoir.

Le rendez-vous avec le CNAC est devenu un incontournable, réunissant la pureté du geste acrobatique et l’énergie de la jeunesse. La 29e promotion du CNAC sera mise en scène par Mathurin Bolze - Cie MPTA, virtuose du trampoline. Hautement acrobatique, le spectacle réunit quatorze étudiants du CNAC et neuf spécialités circassiennes, du mât chinois à la corde volante, en passant par le tissu ou l’équilibre sur cycle.

Spectacle présenté dans SPRING, festival des nouvelles formes de cirque en Normandie du 15 mars au 18 avril 2018. Proposé par la Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg – Cirque-Théâtre d’Elbeuf.

Week-end Family fun days

Dans un trio jonglé, chanté et bruité en direct, la Cie Defracto met en scène la dystonie, trouble moteur entraînant des gestes incontrôlés. Transgressant les codes du jonglage avec humour et absurdité, les trois protagonistes explorent les attitudes corporelles que leur inspire l’imaginaire du moche, du gag ou de l’obsession. Autant d’ingrédients qui viennent nourrir un spectacle où les balles et l’énergie vont et viennent d’un bout à l’autre de la scène, comme dans un couloir lumineux où tout peut arriver.

Spectacle présenté dans SPRING, festival des nouvelles formes de cirque en Normandie du 15 mars au 18 avril 2018. Proposé par la Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg – Cirque-Théâtre d’Elbeuf.

A partir de 7 ans

Week-end Family fun days

Je Suis Là est un spectacle participatif en mouvement, en son et en odeur pour les enfants de 0 à 24 mois et les adultes qui les accompagnent. Deux danseuses acrobates et une violoncelliste invitent le public à une étonnante expérience où artistes et spectateurs sont réunis dans un même espace. Lieu de liberté où les enfants réagissent comme ils le ressentent. Lieu de bienveillance où les adultes observent la richesse de l’enfance.

Je Suis Là est un spectacle "à réactions libres" exclusivement conçu pour les enfants de 0 à 24 mois. Les frères et sœurs à partir de 6 ans sont autorisés à être spectateurs observateurs dès lors qu’ils sont accompagnés de leurs parents.

Spectacle présenté dans SPRING, festival des nouvelles formes de cirque en Normandie du 15 mars au 18 avril 2018. Proposé par la Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg – Cirque-Théâtre d’Elbeuf.

Parce que SPRING est une fête et que le festival est une excellente occasion pour ouvrir grandes les portes du Cirque-Théâtre, nous vous concoctons une soirée très spéciale avec le 106, Scène de Musiques Actuelles de la Métropole Rouen Normandie.

Depuis maintenant une bonne quinzaine d’années, le français Vitalic s’est employé à redéfinir la notion d’électro à la sauce française, imposant sa patte inimitable, énergique et mélodique, grâce à des titres devenus aujourd’hui des classiques de la club culture. Tous ces morceaux qui, en s’affranchissant des barrières et en mélangeant techno, disco, rock et pop, ont profondément inspiré et réveillé une scène française, en léthargie depuis la fin du succès de la french touch et sa fameuse disco filtrée qui a fait sa renommée.

Concert présenté dans SPRING, festival des nouvelles formes de cirque en Normandie du 15 mars au 18 avril 2018. Proposé par la Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg – Cirque-Théâtre d’Elbeuf.

Maroussia Diaz Verbèke, (ex collectif Mosjoukine) compose un troisième cirque, inventif, saisissant et festif, avec un programme d’une dizaine de numéros extra et presque ordinaires. Imaginé comme une grande traversée pêle-mêle de la vie, CIRCUS REMIX est une parade moderne, qui sera célébrée par une fête en forme de Dj-set.

Spectacle présenté dans SPRING, festival des nouvelles formes de cirque en Normandie du 15 mars au 18 avril 2018. Proposé par la Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg – Cirque-Théâtre d’Elbeuf.

Entrez sous le chapiteau fantasmagorique de Baro d'Evel. Laissez-vous divaguer dans leur monde magique, où l’on peut croiser l’ombre majestueuse d’un cheval, des humains à fleur de peau et des oiseaux chahuteurs.

Vous y rencontrerez l’étonnante tribu de Bestias, composée de huit hommes et femmes, Bonito et Shengo (chevaux de leur état), un corbeau pie cleptomane de crayons et cinq perruches. Ensemble, ils composent un cirque délicat et irrésistiblement drôle où humains et animaux sont tous acteurs à part entière d’une symphonie de poche enchantée.

Tout un monde défile devant nos yeux comme dans un rêve éveillé. Le cheval fascine par sa présence à la fois puissante et d’une folle sensibilité, l’homme est tantôt clown désuet, tantôt acrobate bagarreur ou dresseur murmurant à l’oreille des chevaux. Les oiseaux ajoutent une touche espiègle à la magie de ce moment suspendu.

C’est sûr, vous ne voudrez plus quitter cette joyeuse tribu à plume et à poil et son manège enchanté !

Kristoffer a huit ans, un pyjama rouge et une fusée dessinée sur le mur de sa chambre, et il sait bien qu’il devrait être en train de dormir. Mais au lieu de s’endormir ou de se laisser aller à lire le magazine de Mickey, il est pris de vertiges face à l’immensité de l’univers et à l’infini des questionnements. Seul dans son lit, il s’interroge. L’univers est-il fini ou infini ? Et si nous n’existions que dans le rêve d’un géant ? Et si le géant venait à se réveiller ?

La mise en scène de ce conte philosophique de Jon Fosse plonge les spectateurs dans un univers métaphorique et pictural qui interroge le réel. La magie nouvelle et les effets de réalité augmentée transforment la vie de ce petit garçon dans sa chambre d’enfant et nous plongent au cœur de sa pensée en plein big bang. La richesse de la création visuelle donne vie au tumulte intérieur de Kristoffer à travers des images vertigineuses, tantôt fascinantes, tantôt inquiétantes.

Aidé par la présence rassurante de son père, il parvient petit à petit à dompter ses peurs et ses doutes, mais surtout à comprendre et accepter « qu’il y a des choses qu’on n’arrive pas à comprendre ».

Dans le cadre du Festival Graine de Public