Un amas de tréteaux occupe la scène, un homme maladroit, longiligne, peut-être Job, s’échine à mettre de l’ordre, à ranger, à s’extraire de ce monde qui ne veut que chuter. Ainsi la bataille virtuose avec les choses et la gravité de Camille Boitel nous a été donnée à voir pour la première fois dans cet Homme de Hus créé en 2003. Aujourd’hui l’acrobate, poète continue à nous entraîner dans sa jubilation vivifiante. Comme tous les grands artistes burlesques Camille Boitel est un joyeux désespéré qui donnerait presque goût à la vision des ruines.