En mai 2008, à Brighton, dans un hôtel de Thalassothérapie, un meurtre mystérieux est commis : la
victime est retrouvée dans sa chambre. Par un système d’interviews successifs, nous rencontrerons
sept personnes, venues d’horizons très différents, qui ne se connaissent pas, et qui étaient toutes
présentes dans l’hotel le jour du meurtre. Mais on va vite s'apercevoir que les témoignages croisés
ne se recoupent pas et que les versions de la même histoire, de cette même soirée, s'accumulent et
ne s'emboîtent pas. Qui alors dit la vérité ? Quel point de vue est le bon ? Qui est qui ? À travers
leurs dépositions, chacun-e vient se raconter, témoigner. Par la même occasion, et comme c’est
souvent le cas dans les dépositions, les différentes digressions à l’intérieur de leurs récits nous
amènerons à considérer le rapport commun qu’ils entretiennent tous avec le mensonge, et par là
même, leur lien avec “Le Périmètre de Denver”.
Le Périmètre de Denver est un espace qu'on crée quand on ment. C'est une zone mentale et plus
précisément une boucle de temps qui se répète en s'adaptant à de nouvelles situations. C'est la
boucle de la réalité altérée (la boucle du mensonge). Nous sommes tous entrés dans Le Périmètre un
jour ou l'autre dans notre vie. Cette boucle reprend toujours un dispositif de « mission » ou de
combat entre soi-même et un objet central présent dans la formulation du “mensonge”. Objet
allégorique à taille réelle qu’il faut hisser, porter, et détruire.
Comment déconstruire qui on est sans tout détruire?