
Opéra pour quatre artistes lyriques, six musiciens et une soixantaine d’Amiénois...
Carmen n’est pas une histoire d’amour, c’est une histoire de quartier. Carmen est une fille qui n’arrive pas à vivre comme tout le monde, et le monde autour d’elle en est bouleversé. Ceux qui la détestent disent d’elle qu’elle n’en fait qu’à sa tête, ceux qui l’aiment envient sa liberté. Alors quand c’est son amant qui la tue, les avis sont partagés, il y a ceux qui sont dévastés et ceux qui pensent qu’elle l’a bien cherché.
Les avis, voilà ce qui est en jeu dans cette interprétation de Carmen. Autour des chanteurs et des musiciens, des habitants jouent et prennent la parole, ils sont les voisins de Carmen et leurs voix nous empêche de changer de trottoir ou de regarder ailleurs.
Et l’opéra dans tout ça ? Il sera là comme il est né, comme une fête populaire, avec les chants que tout le monde fredonne, les couleurs vives, les mouvements de foules, les sentiments exacerbés... Et au milieu, un entracte comme une kermesse. C’est un opéra où tout le monde s’y met.